La maison individuelle, une alternative à la densification verticale dans le cadre de la refonte des quartiers

— Dossier : La défense de la maison individuelle —
La maison individuelle, une alternative à la densification verticale dans le cadre de la refonte des quartiers
La maison individuelle, un élément fondateur de l’éco-quartier

La maison individuelle groupée contribue à la mise en place de quartiers offrant des perspectives d’intégration dans l’existant. En outre, elle permet de réduire la verticalité urbaine générée par la métropolisation des habitats, ainsi que les problématiques sociales qui y sont liées.

La transition urbaine à travers la maison individuelle ou individuelle groupée (qui remplace le collectif à la campagne) garantit des options de mixité constructive et sociale importantes. A l’image du projet de renouvellement urbain à Val de Reuil* où des écoquartiers constitués de maisons individuelles ont vu le jour, permettant la naissance d’une ville nouvelle, ces initiatives dessinent des lieux de vie plus cohérents et plus adaptés à une optimisation du confort de vie mais aussi à une réduction des consommations d’énergie.

*Source : Le renouvellement urbain – Val-de-Reuil

La maison individuelle représente une solution face à l’étalement urbain. A titre d’exemple, le projet Bimby* propose de définir une nouvelle filière de production de la ville en s’appuyant sur les quartiers pavillonnaires déjà existants et en proposant donc une solution alternative à l’étalement urbain. Bimby propose concrètement aux propriétaires de mettre en vente une partie de leurs terrains pour la construction d’un nouveau logement. Cela permet de densifier les zones déjà habitées. Ce modèle possède tout d’abord un intérêt économique pour la commune qui voit ainsi la possibilité de fabriquer un urbanisme sur mesure à faible coût et pour les habitants propriétaires de maisons individuelles, qui peuvent mobiliser une partie de leur terrain pour en tirer des bénéfices.

Ce projet a bien évidemment aussi un fort intérêt écologique car il permet de lutter efficacement contre l’étalement urbain en construisant sur des zones urbaines déjà existantes. Enfin, Bimby a un impact social bénéfique car il redonne aux habitants un rôle de maître d’ouvrage, met en place des synergies locales en faisant appel aux entreprises de la commune, ce qui participe à la création d’emploi tout en permettant à la collectivité de porter une politique urbaine ambitieuse.

*Source : Bimby : le concept qui bouscule l’aménagement urbain – MonMandatLocal

Selon une étude IFOP réalisée pour Promotoit,1/3 des propriétaires de maison individuelle avec jardin sont prêts à envisager la vente d’une partie de leur terrain pour la construction d’une nouvelle maison individuelle.

De même, l’Habitat Individuel ou intermédiaire dense répond aux exigences de densification.

Cette forme d’habitat offre une alternative intéressante en proposant des caractéristiques de densité proches de l’habitat collectif tout en répondant aux attentes d’individualisation du logement : un accès individuel, des espaces extérieurs privatifs pour chaque logement, des pièces à vivre plus grandes.

En France, l’on constate les limites des grands ensembles urbains qui sont soulignées par les problématiques liées à l’étalement urbain*. La ville verticale apparait comme une crainte pour les Français qui s’y sentent asphyxiés par une densité de la population trop élevée ainsi qu’une faible qualité de vie en comparaison avec la maison individuelle. De plus, la mise en place de tours gène aussi les habitations environnantes, à l’image des plaintes portées contre « la tour triangle »** par un collectif d’associations à Paris ou des pétitions en ligne contre un immeuble de 16 étages au Havre***.

Lorsque les constructions en hauteur sont permises, elles génèrent des motifs de désapprobation de la part des habitants vivant à proximité du projet. La pollution visuelle est notamment un aspect qui entre en compte dans la qualité de vie des habitants, comme nous l’avons constaté lors du projet de tour triangle dont l’ombre imposante aurait dégradé le confort de vie des habitants du voisinage.

Il existe une idée reçue sur la compréhension de la densité : forte densité = grands ensembles et tours. En réalité, et comme le montre le schéma ci-dessous, densité et forme urbaine ne sont pas liées.

Image1

On peut obtenir une même densité de logements avec une tour ou avec un tissu de logements individuels. Un même Coefficient d’Occupation de Sol (COS) peut correspondre à différentes formes urbaines. La modularité des formes urbaines et de la densité permet d’apporter des réponses diverses suivant le contexte ou les souhaits d’aménagement de l’espace urbain.

Ce n’est pas le type de forme urbaine qu’il faut stigmatiser mais l’absence d’urbanisme.

*Source : Ville horizontale ou ville verticale, faut-il choisir ? (demainlaville.com)

**Source : Article du collectif contre la tour triangle

***Source : Deux pétitions en ligne : le projet d’une tour de 16 étages en centre-ville fait débat au Havre | 76actu

L’artificialisation des sols en France :

Tout d’abord, l’artificialisation des sols consiste à transformer un sol naturel, agricole ou forestier par des opérations d’aménagement entraînant une imperméabilité afin de l’affecter à des fonctions urbaines ou de transport par exemple.

Cette problématique environnementale est intimement liée à l’étalement de l’urbanisation. En France, entre 20 000 et 30 000 hectares sont artificialisés chaque année, ce qui a des répercussions dramatiques sur l’environnement naturel, comme le réchauffement climatique, l’accélération de la perte de la biodiversité mais aussi l’accroissement des dépenses liées à l’entretien des sols artificiels ou la fracture sociale et territoriale entre les centres ville, avec la disparition des commerces, et les banlieues qui sont reléguées.

C’est pour ces raisons que les instances gouvernementales ont encouragé la mise en place de plans de maîtrise de l’urbanisation à l’image du projet Bimby qui participent à la fondation de villes nouvelles plus respectueuses de l’environnement et utilisant des énergies renouvelables moins polluantes. Ainsi la mise en place de quartiers constitués de maisons individuelles représente une solution de long terme contre les effets néfastes de l’urbanisation des territoires.

Pour en savoir davantage : Artificialisation des sols | Ministère de la Transition écologique (ecologie.gouv.fr)

Découvrez la suite du dossier « Défendre la maison individuelle »

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